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Institut nationale des jjeunes aveugle (INJA Paris)

- adresse postale : 56 BD des invalides 75007 Paris.
france
- langues parlées par les personnels du centre :
- téléphone : 0144493535
- fax : ..........
- publiques accueillis : personnes aveugles ou malvoyantes
- description de l'établissement:
L’INJA-Louis Braille est un établissement public national à caractère administratif, placé sous la tutelle du ministère chargé des solidarités via la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS). Il est régi par le décret du 26 avril 1974, le même cadre que les instituts nationaux de jeunes sourds. L’établissement accueille des jeunes déficients visuels de 0 à 20 ans. Il assure une éducation dite “spécialisée” comprenant à la fois la scolarisation et l’accompagnement médico-social (orthoptie, orthophonie, psychomotricité, suivi psy, etc.). L’INJA propose un enseignement aligné sur les programmes de l’Éducation nationale, du primaire jusqu’au lycée général et technologique. L’enseignement peut se faire: – dans l’unité d’enseignement interne (UEI) sur le site de l’INJA ; – dans des unités d’enseignement externalisées (UEE) au sein d’établissements de l’Éducation nationale ; – ou en inclusion individuelle en milieu ordinaire, avec un service d’accompagnement spécialisé. L’établissement propose notamment un CAP d’accordeur de pianos, formation historique de l’institut, en plus des parcours généraux. Capacités, internat, profils des élèves À la rentrée 2022-2023, l’INJA accueillait environ 190 élèves, pour une capacité d’à peu près 190 places. L’établissement dispose d’un internat d’environ 128 lits (limités à 110 pour des raisons de sécurité incendie), mais son taux d’occupation chute autour de 65 %, voire 55 % si on pondère par le nombre réel de nuits occupées. Plusieurs rapports publics soulignent que l’INJA a mis longtemps à bouger vers une logique d’inclusion en milieu ordinaire. Un rapport interministériel indiquait déjà que 70 % des élèves de l’INJA restaient scolarisés en interne, contrairement à d’autres instituts qui avaient beaucoup plus développé l’inclusion scolaire classique. La Cour des comptes, dans son rapport 2017-2022, parle d’un “virage inclusif timide” et insiste sur la nécessité d’une meilleure articulation avec l’ARS Île-de-France et les services de l’Éducation nationale, dans le cadre d’un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens. Les rapports de la Cour des comptes et des inspections générales pointent plusieurs faiblesses structurelles: – gouvernance “en quête d’identité”, avec des difficultés à adopter un projet d’établissement clair et à se positionner par rapport à l’Éducation nationale et au reste du secteur médico-social ; – climat social tendu, cadre RH fragile, forte part de contractuels (plus de la moitié des enseignants) et instabilité des équipes de direction ; – absence de véritable démarche qualité aboutie et de cartographie des risques consolidée. La Cour des comptes insiste notamment sur le fait que la gestion des “événements indésirables” (incidents, problèmes de prise en charge…) est peu formalisée et recommande explicitement de renforcer la formalisation de la gestion et du suivi de ces événements. Autrement dit: l’institution a du mal à documenter et analyser ses propres dysfonctionnements de manière systématique.
- nombre de vote reçus pour l'instant : 1
- note moyennne : 1 étoiles sur 5

commentairs reçus :

blind_vador

1étoiles sur 5
posté le : 27-11-25 12:00:00
Passer devant l’INJA aujourd’hui, ça me tord le ventre. Pas une petite nostalgie de lycée, non. Un vrai vertige. Un “tiens, si je partais sur Mars en slip, ce serait probablement plus respirable que de repenser à ces années-là”. Et pourtant j’en ai vu de la merde dans ma vie, mais celle-là… elle colle longtemps. Quand j’étais élève ici, j’ai vu des choses que personne ne devrait voir dans un établissement censé protéger des gamins. Des violences. Des situations étouffées. Des victimes qu’on laisse s’effondrer en silence pendant qu’on couvre ceux qui “ont le droit d’avoir une scolarité”, parce que bons élèves, bons dossiers, bons regards posés sur eux par la direction. Le schéma classique : la victime devient une gêne, l’agresseur un “problème à gérer plus tard”. Résultat : c’est toujours la personne blessée qui porte la charge. J’ai vu des sanctions absurdes, violentes dans la manière, jamais dans la cohérence. Un éduc te hurle de mettre un pull parce qu’il fait froid. Tu fais trois pas, un autre te hurle de l’enlever parce qu’il fait chaud. Et si tu bronches : sanction. On t’apprend la docilité, pas la responsabilité. Le climat, c’est la roulette russe émotionnelle. J’ai vu une personne — une des plus fortes que je connaisse — s’effondrer mois après mois, au point d’avaler des produits ménagers et des médicaments parce que personne ne prenait sa situation au sérieux. Cette personne m’envoie un message d’adieux. Je préviens l’infirmerie dans l’urgence. Elles vont la chercher… et la renvoient en cours, après ingestion de détergent. Un “bonne journée” collé au visage. J’ai dû appeler moi-même les pompiers. Et l’INJA n’a pas voulu les laisser entrer immédiatement. Et on m’en a voulu d’avoir appelé du secours. Ça, je ne l’oublierai jamais. J’ai vu des collègues harcelés par d’autres employés. Des mois de pression, de coups en douce, de remarques, de dénigrement… jusqu’à ce que ça finisse par se voir trop. Les auteurs ? Déplacés discrètement. La victime ? Chassée d’un côté du bâtiment pour “réduire les tensions”. La logique : déplacer le problème, jamais le résoudre. J’ai vu partir les éducateurs humains, empathiques, ceux qui faisaient du bien. Les “trop gentils”, ceux qui osaient soutenir un élève, disparaissaient. Parfois en quelques heures, sans procédure, sans explication. Comme si la bonté était une faute professionnelle. Pour moi, personnellement, l’INJA a été une mécanique qui a failli me broyer. Une neuropsy s’était battue un an pour que j’aie enfin des adaptations de travail. Trois mois de respiration : j’apprenais, j’avançais, j’avais enfin les outils. Et l’année suivante ? Tout retiré. Sans raison. Retour à la débrouille, au combat permanent. J’ai fini par ne plus supporter d’aller en cours. Et là, on m’a envoyé en urgence psy parce que je refusais de parler à une psychiatre de l’établissement. On m’a collé l’étiquette “suicidaire” alors que tous les psychiatres extérieurs m’ont décrit l’inverse : quelqu’un qui voulait vivre, mais qui ne supportait plus un système qui n’écoutait rien. Mon parcours, je l’ai construit malgré l’INJA, jamais grâce à lui. J’ai vu des gens solides, costauds, lucides — les plus costauds que je connaisse — s’écraser comme des feuilles mortes en repassant devant le bâtiment. Tremblements, sueurs, un vieux réflexe d’animal qui a déjà senti le piège se refermer. Quand un lieu fait cet effet-là à autant d’anciens élèves, ce n’est pas un hasard. C’est un signal rouge qu’on laisse clignoter depuis trop longtemps. Et il y a ces chiffres officieux qu’on entend depuis des années : deux élèves sur trois qui sortent sans emploi, sans formation stable, sans perspective. Des trajectoires brisées alors que les gamins qui arrivent là ont du potentiel, de l’énergie, de l’envie. Beaucoup finissent dans une espèce de mort sociale, enfermés dans un parcours administré, pas choisi. Un centre censé former à l’autonomie qui, trop souvent, forme à l’obéissance. Une école de dressage. Je n’y laisserais même pas mon chien. Alors un enfant…

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